(541)                           SOUS LE RÈGNE DE CHARLES VI.                              301
Item, que l'en se donne garde des povres qu'ilz ne se lievent de leurs places pour en avoir deux ou trois foiz, et que on donne pat-tous les jours dessus diz, autant au petit comme au grant, c'est assa­voir, à chascun un denier, supposé qu'il y ait homme ou femme qui aient pluseurs enfans.
Item, quatre livres Parisis pour donner pareillement à Saint Inno­cent, le premier jour des Mors qui escharra après mon trespassement, se tant y a de povres, et senon, que on le donne le jour de la Saint Laurens, à commencer à Saint Julian le Povre, et de là à Saint Nicolas des Champs, et puis à Saint Laurent, à Saint Ladre, et que on s'en retourne aux Filles Dieu, à la Trinité, à Saint Sauveur, à Saint Jaques de l'Ospital, à Saint Leu et Saint Gile, à Saint Magloire, au Sepulcre, à Saint Josse et à Saint Merry; et se les quatre livres dessus dictes ne souffisent pour les deux jours dessus diz, que on parface.
Item, je laisse au Bredinat et à sa femme six aulnes de drap à la mesure de Paris, et si les quicte de tout ce qu'ilz me doivent.
Item, je vueil et ordene, que se ma cousine Jehanne qui demeure avec moy me seurvit, que mes heritiers soient tenuz de lui faire et donner par chascun an douze livres Tournois et un muy de blé, tant comme elle vivra, et non plus, ou que ilz la gouvernent de toutes choses sa vie durant.
Item, je vueil que pour le reste de l'acomplissement du testament de feu Jehan de Maurroy, mon pere, l'en paye soixante solz Tournois aux hoirs Pierre Brossart de la Noe Saint Martin vers Rosoy en Brye, que leur avoit laissiez en son testament pour restitucion, mais je n'ay peu savoir qui ilz sont, combien que j'en ay fait enquerir par Thierry Baudet, mon cousin, pour lors demourant au dit Rosoy; si ne les fauldra donner, qui ne le pourra autrement savoir, et en charge mes executeurs nommez en mon dit testament.
Item, aux hoirs de feu Regnault Josset de Montigny vers Coulom­miers en Brie trente solz Tournois, pour pareille cause, et y en a en vie, si comme m'a dit Jehan Droyn, mon cousin, demourant au dit Cou­lommiers.